Dijon Bourgogne Invest dévoile sa nouvelle campagne de communication « Et vous, vous allez où en 15 minutes ? ». La taille humaine érigée en élément de fierté selon Jean-Philippe Girard, président de l’agence d’attractivité de Dijon métropole.
Décideur. Voilà maintenant près d’un an que Dijon Bourgogne Invest a vu le jour. Même si le travail d’une agence d’attractivité se révèle sur le long terme, quel premier bilan pouvons nous dresser de ces premiers mois ?
Jean-Philippe Girard. Nous avons en effet acté le projet de la nouvelle agence en mai, mais celle-ci a réellement débuté en septembre avec l’arrivée de son directeur, Stéphane Bossavit. Pour dresser un premier bilan, nous pouvons d’abord parler de la gouvernance. C’était un pari un peu osé, car nous sommes les seuls en France à avoir une gouvernance avec 15 chefs d’entreprise et trois élus. Nous continuons ensemble d’affiner notre stratégie sur la captation de nouvelles entreprises, mais surtout sur l’accompagnement de celles qui sont déjà présentes sur notre territoire. Nous essayons vraiment de trouver des éléments de différenciation par rapport à d’autres villes et cela commence à porter ses fruits.
Pour vous accompagner, vous pouvez donc compter sur Stéphane Bossavit. Avez-vous une vision complémentaire de l’attractivité ?
Je dis toujours que je dois une partie de ma réussite à la complémentarité. Avec ses précédentes expériences, à la fois à l’international mais aussi à l’agence Hello Lille, Stéphane était le bon candidat. Il apporte cet équilibre et cette expérience pour nous projeter en termes d’attractivité et de rayonnement. Le vrai défi est aussi de réussir à concilier économie, écologie et éco-citoyenneté. Ces enjeux doivent être pris en compte par celles et ceux qui s’implantent et investissent.
En ce moment, Dijon à le vent en poupe. Time l’a classée parmi les plus beaux endroits du monde à visiter et Le Journal du Dimanche l’a classée 20e dans son top 500 des villes où il fait le plus bon vivre.
Cela va dans le bon sens et c’est mérité. J’ai énormément voyagé dans ma carrière, quand je dirigeais Eurogerm, à plus de 70 % à l’international, mais en réalité, je suis toujours heureux de revenir à Dijon. Cette métropole a la particularité de parfaitement concilier l’épanouissement personnel, professionnel et familial. Un triptyque qui compte pour énormément de personnes.
« Nous avons cette chance de pouvoir dire qu’en 15 minutes, nous pouvons être à la campagne, jouer au tennis, aller au théâtre, se rendre au bureau… » Jean-Philippe Girard, président de DBI.
Dernièrement, vous avez sorti une nouvelle campagne de communication sur le thème : « Et vous, vous allez où en 15 minutes ? » Pourquoi ce choix ?
L’idée est venue du séminaire que nous avons organisé en septembre dernier avec l’ensemble du bureau exécutif et des experts de la métropole. Notre objectif était de définir ce qui faisait notre singularité par rapport aux autres grandes villes. Rapidement, nous nous sommes aperçus que nous avions tout à portée de main. Nous avons souhaité le matérialiser et le communiquer en parlant de cette « ville des 15 minutes ». C’est une force quand on sait qu’à Paris tout se fait en plus d’une heure. Nous avons cette chance de pouvoir dire qu’en 15 minutes, nous pouvons être à la campagne, jouer au tennis, aller au théâtre, se rendre au bureau… En 20 ans, la ville a totalement été redessinée pour s’embellir tout en restant à taille humaine.
Pouvez-vous nous décrypter certaines d’entre-elles ?
Nous avons pris des exemples incontournables pour montrer la diversité des offres que
nous pouvons retrouver à Dijon. Il y a par exemple la piscine olympique, dont nous faisons le symbole de la diversité des sports que l’on peut pratiquer ici. C’est l’idée qu’on peut parfaitement concilier travail, sport et détente. Il y a aussi le théâtre pour symboliser l’offre culturelle, la Cité internationale de la gastronomie et du vin pour symboliser l’offre culinaire, le parc de la Colombière pour l’aspect détente, la BSB pour montrer l’importance de nos établissements et de notre enseignement supérieur… Tous ces exemples vont dans le sens d’un épanouissement personnel, professionnel et familial.
Qu’est-ce qui manque à Dijon finalement ?
Selon moi, c’est de se faire connaître, car il y a toujours un avant et un après une visite à Dijon. Les personnes qui viennent découvrir la ville tombent pour la plupart sous son charme. Désormais, il y a une vraie prise de conscience de notre rayonnement et de notre capacité d’attractivité. Je pense qu’il manque également une ligne directe Dijon-Lille, en passant par Roissy CDG.
Avec l’entreprise Eurogerm, vous êtes le symbole que Dijon est une formidable plateforme pour réussir son aventure entrepreneuriale…
C’est une aventure incroyable que j’ai démarrée en 1989 ! Je ne regrette surtout pas Dijon parce qu’à chaque fois, on a pu concilier le côté professionnel et convivial. Eurogerm va passer les 180 millions d’euros de chiffre d’affaires, plus de 600 salariés… Je dis toujours que je dois une partie de ma réussite à Dijon. Il y a aussi l’exemple d’Urgo qui a démarré son aventure ici : voir cette entreprise réinvestir le cœur de ville en intégrant le nouvel espace Dauphine, c’est un symbole fort. Même chose pour l’entreprise Lapierre, qui fait partie de ces entreprises symboles de réussite à l’international ; sans compter SEB, aux portes de la métropole.
Et vous, Jean-Philippe Girard, qu’est-ce que vous faites à Dijon en 15 minutes ?
En 15 minutes, je vais à mon bureau, je vais à Eurogerm, au cinéma, au musée, je vais à la gare, car je ne prends jamais ma voiture… On peut faire tellement de choses à Dijon en si peu de temps, c’est formidable !