EDF : Happy e-day (1/3)

Rédigé le 20/06/2022
par Quentin Scavardo

Parce qu’il faut agir dès à présent pour la planète et qu’il existe déjà de nombreuses solutions, Bourgogne-Franche-Comté Mobilité Électrique, en partenariat avec EDF, a organisé la deuxième édition du e-day. Cet événement régional dédié à la mobilité électrique s’adresse aux professionnels et aux décideurs de la région. Au programme : formations et accompagnement, chasse aux idées reçues et surtout essais sur piste. Autant dire que le courant est bien passé.

« Where the future meets the past » (Là où le futur rencontre le passé). Jamais le slogan du mythique circuit Dijon-Prenois n’avait autant collé à un événement que celui-ci. Après le succès de la première édition du e-day en 2020, Bourgogne-Franche-Comté Mobilité Électrique (BFCME), en partenariat avec EDF, a réitéré ce rendez-vous en avril , afin de sensibiliser les décideurs de la région à la problématique de la transition énergétique. Enjeu majeur de notre époque, la mobilité électrique est devenue une alternative pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et plus généralement contre le réchauffement climatique.

EDF : Happy e-day (1/3)

Selon un baromètre publié en 2021 par Ipsos pour l’Avere-France et Mobivia, la montée en puissance des nouvelles solutions de mobilité durable ne fait plus débat. En France, 82 % de la population se dit prête à changer ses habitudes de mobilité pour lutter contre le changement climatique. Un constat qui conforte la place du e-day dans le paysage de la Bourgogne-Franche-Comté, et même au-delà. Et pour cette édition, la BFCME et ses nombreux partenaires ont vu les choses en grand : conférence plénière avec l’intervention d’experts nationaux, quatre ateliers débats pour aider à la compréhension de la mobilité durable, six sessions de formation dans le cadre du programme Advenir Formations, 1 500 essais de voitures électriques sur les fameuses courbes du circuit de Prenois grâce à 40 exposants dont 23 marques automobiles.

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L’écosystème BFCME

e-days, EDF, programme Advenir formationsLa transition énergétique n’est plus un rêve, une promesse intenable ni même un défi. Elle est devenue notre réalité et se construit dès aujourd’hui à partir d’innovations concrètes. Créée en 2009 par Thierry Brossier et présidée aujourd’hui par Robert Poggi, la BFCME se donne pour mission de promouvoir l’énergie de demain en faisant de la pédagogie auprès des acteurs institutionnels et économiques pour les accompagner dans la transition énergétique des transports. Depuis 2021, la BFCME porte dans la région le programme Advenir Formations, piloté par Avere-France, programme national de sensibilisation et de formation à la mobilité électrique à destination des collectivités territoriales, des professionnels de l’immobilier et du grand public. Tout un écosystème est en route.

EDF : Happy e-day (1/3)
Cécile Goubet, directrice générale de l’Avere-France Robert Poggi, président de l’association BFCME

Le constat est sans appel pour Robert Poggi, président de l’association Bourgogne-Franche-Comté Mobilité électrique (BFCME), et pour Cécile Goubet, directrice générale de l’Avere-France, qui se sont exprimés lors de la grande conférence plénière du e-day. Diversification des modèles et des tarifs des véhicules, augmentation du nombre de bornes de recharge sur tout le territoire, développement de la sensibilisation et des solutions adaptées auprès des particuliers et des entreprises : la mobilité électrique a très vite progressé, en quelques années. « Depuis la dernière édition du e-day en octobre 2020, la mobilité électrique s’est considérablement développée, passant d’une part de marché inférieure à 3 % en fin 2019 à plus de 20 % en ce début d’année 2022, souligne Robert Poggi. La transition énergétique des transports pour lutter contre le réchauffement climatique est bien en route. La mobilité électrique est au cœur de la stratégie de l’industrie automobile française. Filière d’excellence et axe majeur de la reconquête de la souveraineté technologique industrielle du pays, elle est une pièce maîtresse pour répondre aux enjeux économiques et écologiques actuels. »

« Nous sommes à 830 000 véhicules électriques qui circulent aujourd’hui sur les routes et nous nous donnons pour objectif d’atteindre un million fin 2022 ».

Le marché explose

« Le marché de la mobilité électrique explose depuis fin 2019, ajoute Cécile Goubet. Chaque nouvelle année est un nouveau record en matière d’immatriculation et de part de marché. Nous sommes à 830 000 véhicules électriques qui circulent aujourd’hui sur les routes et nous nous donnons pour objectif d’atteindre 1 million fin 2022. Les objectifs de décarbonation fixés en 2015 par l’Accord de Paris correspondraient à 40 % de parts de marché en 2025 et entre 70 et 90 % en 2030. La décennie dans laquelle nous sommes se caractérise par une augmentation extrêmement forte de l’électrification qui, à terme, va amener la moitié du parc à être électrique. On le constate avec la diversité des modèles. Fin 2019, il y avait très peu de modèles électriques, aujourd’hui, il y en a plus de 200. »

e-days, EDF, parc roulant et immatriculations annuelles

L’essayer, c’est l’adopter !

EDF : Happy e-day (1/3)Le basculement vers l’ère électrique devient une réalité de plus en plus tangible. Dopés par l’échéance de 2035, qui marquera la fin de la vente de véhicules thermiques, les constructeurs accélèrent le déploiement de leur offre de voitures électriques présentées à la vente. Lors du e-day, les fers de lance de la révolution électrique étaient évidemment réunis pour l’occasion : Mégane E-Tech, BMX iX, Cupra Born, Kia EV6, Mercedes EQ5, Porsche Taycan… Et puisqu’il n’y a pas de meilleure manière de se laisser convaincre qu’en expérimentant la conduite électrique, nous avons testé le nouveau SUV hydrogène Nexo, de la marque coréenne Hyundai. Une première prometteuse tant l’expérience fut déroutante : le contact enclenché, silence de fonctionnement, douceur et souplesse de conduite furent au rendez-vous.

Le courant passe en Bourgogne-Franche-Comté

EDF : Happy e-day (1/3)

En matière de mobilité douce, la Bourgogne[1]Franche-Comté a sérieusement amorcé son virage vert. Pour Michel Neugnot, premier vice-président de la Région en charge des transports, l’évolution des mentalités ne fait plus aucun doute. « Quand on parcourt les routes, on voit de plus en plus de véhicules électriques. Ce qui est nécessaire, c’est de construire un écosystème. L’objectif très ambitieux fixé par l’Europe est d’arriver à 55 % de décarbonation des mobilités en 2030 par rapport à la référence 1990. C’est un effort nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique et il faut faire en sorte d’intervenir à chaque niveau pour montrer la direction dans laquelle nous devons aller. »

Une révolution lourde de conséquences dans une région où la filière automobile représente 5,1 % de l’emploi salarié – avec plus de 350 établissements et près de 45 000 salariés, hors intérim. Pour mener à bien cette transition, le plan national en faveur de la transition de l’industrie automobile se décline dans la région à travers le Plan Auto BFC. Et la Région a déployé la Fima, force d’intervention pour la mutation de l’automobile en Bourgogne-Franche-Comté. Le 27 janvier dernier, les élus régionaux ont voté une enveloppe de 37 millions d’euros pour financer cette Fima en 2022.

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Quel avenir pour la filière ?

EDF : Happy e-day (1/3)

Avec plus de 100 métiers, 15 000 postes d’alternants et près de 35 000 emplois à pourvoir au niveau national, « les métiers des services de l’automobile recrutent plus que jamais », rappelle Dominique Faivre-Pierret, déléguée régionale de l’Association nationale de la formation automobile (Anfa), qui accompagne les métiers de l’aval de la filière automobile (commerce, entretien, contrôle technique, location, auto-école, parcs de stationnement…). « Il y a une certaine inertie du parc automobile. Nous sommes dans un secteur en perpétuelle évolution : véhicules connectés, hybrides, électriques… La technologie change constamment. Il faut accompagner ces métiers dans l’utilisation des véhicules électriques et des bornes de recharge. »

Le métier continue d’attirer – plus de 50 000 emplois pourvus chaque année – et beaucoup de jeunes sont intéressés par les possibilités d’évolution de ce secteur. À l’instar de Victor, de Tristan et d’Arthur, trois étudiants de l’Institut supérieur de l’automobile et des transports (Isat), école d’ingénieurs basée à Nevers, venus présenter, sur le stand EDF, leur prototype de véhicule électrique élaboré durant l’année universitaire. Dans le même temps, les prépas TSI du lycée Eiffel de Dijon ont pu assister à une conférence donnée dans le cadre du programme Advenir Formations de l’Avere-France. Une occasion de rencontrer les acteurs du secteur de la mobilité électrique.