Le Dijonnais sur l’herbe : Trio harmonieux

Rédigé le 08/02/2023
par Quentin Scavardo

La première édition du festival Dijon Jazz & Saveurs a remporté un franc succès en proposant trois soirées autour de la gastronomie, du vin et du jazz. De quoi rendre fiers les trois hommes qui se cachent derrière l’association organisatrice, Le Dijonnais sur l’herbe. Rencontre.

Rendez-vous était donné au bar Le Déclic, à l’ombre de la place des Cordeliers à Dijon. Comme un air de déjà-vu pour Nicolas Fourgeux et Pierre Collin (respectivement coordinateur artistique et président de l’association Le Dijonnais sur l’herbe), qui se remémorent avec nostalgie de nombreuses soirées passées ici lors de leurs années étudiantes. Une amitié qui subsiste depuis la maternelle entre les deux hommes, qui partagent un goût prononcé pour la culture, l’art et surtout la musique ; ce même goût qui poussera Nicolas à entrer au conservatoire de Dijon en 2007. Ces années d’apprentissage lui permettront d’assouvir sa passion du jazz et de se perfectionner dans la pratique de son instrument de toujours : le saxophone. Et c’est au conservatoire qu’il rencontrera notre troisième homme, Michel Jestin, aujourd’hui vice-président du Dijonnais sur l’herbe, à l’époque professeur d’un atelier d’art dramatique au conservatoire. « J’avais choisi Nicolas pour interpréter la musique de deux de mes pièces de théâtre. Nicolas avait une véritable présence et devenait un comédien à part entière quand il se mettait à jouer« , se souvient-il.

C’est en 2014, grâce à la volonté de ces trois hommes, que Le Dijonnais sur l’herbe voit le jour – un nom qui fait évidemment référence au célèbre tableau de Manet. Si l’association se fonde d’abord autour des projets de Nicolas, elle se donne rapidement pour objectif de promouvoir, plus généralement, la création et la diffusion de spectacles et de projets liés à la musique, notamment au jazz. Des années plus tard, et 30 bénévoles de plus au compteur, Le Dijonnais sur l’herbe enchaîne les projets : Swing Time, rendez-vous mensuel au bar du Grand Hôtel La Cloche qui attire de plus en plus de monde ; le festival de jazz en Boignard à Saulieu ; du conseil en programmation pour la salle de L’Écrin à Talant ; de la production d’artistes… Et c’est donc en septembre dernier, à la Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon, que l’association a frappé fort, avec la première édition du Dijon Jazz & Saveurs.

« Le jazz ne doit pas être élitiste, mais élitaire pour tous. » – Michel Jestin, vice-président du Dijonnais sur l’Herbe

Dijon Jazz & Saveurs : une première édition succulente

Une première édition aussi succulente pour les oreilles que pour le palais. Car c’est là tout le concept du festival : un triptyque qui associe concerts de jazz, créations culinaires et dégustations de vin. Une première édition parfaitement ancrée dans son territoire, autour d’un genre musical qui s’adapte à toutes les situations et à tous les lieux. Quel lieu plus indiqué que la Cité pour initier ce festival d’un nouveau genre ?

Chaque soir, un chef et un vigneron ont proposé un accord mets-vins, le tout accompagné d’un concert d’une heure et demie. JB Bertrand Boogie System, côté musique, Thomas Collomb de la Rôtisserie du Chambertin, côté mets, Sylvain Pabion du Château de Marsannay, côté nectars : de belles têtes d’affiche ! « Nous sommes vraiment très fiers de l’engouement qu’a suscité cette première édition. C’est l’aboutissement de quatre ans de travail. L’objectif était vraiment de faire découvrir ou redécouvrir le jazz au plus grand nombre. Je crois que le pari est tenu. » Une deuxième édition se profile pour l’année prochaine, « avec encore plus de consistance et de surprises. En 2023, l’objectif est d’attirer davantage encore la jeune génération et de se servir du festival comme d’un outil de transmission« . Citant Jean Vilar, Michel Jestin conclut : « Le jazz ne doit pas être élitiste, mais élitaire pour tous ».

www.ledijonnais.com