ESADD & SmartCAMPUS By CCI : petites écoles des grandes ambitions

Rédigé le 04/03/2024
par Quentin Scavardo

Du fonctionnement public de SmartCAMPUS by CCI, installé depuis plus de 40 ans sur le territoire, au fonctionnement privé et associatif de l’Esadd, qui a accueilli sa première promotion d’étudiants en septembre 2019, il n’y a qu’un pas : celui de la transition numérique et digitale. Entretien avec le directeur de ces deux écoles, Olivier Dalla Piazza.

Décideur. Pourquoi avoir décidé de créer deux écoles distinctes, plutôt qu’une branche dédiée au digital au sein de SmartCAMPUS by CCI ?

Olivier Dalla Piazza. À l’époque, nous avions mandaté un expert dont la mission était de rencontrer les entreprises du territoire afin de mieux cerner leurs besoins, notamment en matière de transition numérique et digitale. Il est apparu que les entreprises avaient besoin de compétences à pérenniser, de professionnels qui soient formés et qui puissent intégrer ensuite leur structure pour la mise en place d’applications, de sites internet, d’expérience utilisateur… La mission première des chambres de commerce et d’industrie (CCI) étant de répondre aux exigences de leur bassin économique, c’est pour cela que l’Esadd a été conçue, non pas sur un modèle différent, mais bien sur des thématiques différentes. Là où SmartCAMPUS by CCI propose des formations dédiées aux fonctions transverses de l’entreprise (commercial, gestion, management, commerce international…), l’Esadd [ndlr : École supérieure appliquée au design et au digital] forme les futurs acteurs de l’innovation numérique.

« Enseigner à nos élèves la posture professionnelle fait aussi partie de nos missions.. » – Olivier Dalla Piazza.

Le mariage entre les entreprises du territoire et vos étudiants est-il est réussi ?

Au sein de nos écoles, nous formons nos étudiants pour qu’ils s’insèrent durablement dans la vie active. Nous avons développé une équipe entièrement dédiée à la relation entreprise. Elle est notamment en charge d’identifier les besoins des entreprises et de vérifier la compatibilité avec les candidats en proposant des profils sélectionnés et préalablement validés. C’est un travail de recrutement essentiel, qui permet de fidéliser des entreprises qui nous suivent depuis des années, comme le Crédit Agricole, Orange, Décathlon, ou la Brasserie de France. Le niveau de satisfaction des entreprises se vérifie aussi dans le fait qu’elles gardent les étudiants sur des niveaux supérieurs dans nos écoles, voire les embauchent ensuite. Notre équipe de relation entreprise contrôle d’ailleurs systématiquement que les jeunes ont bien été embauchés sur des postes qui correspondent aux enseignements dispensés.

Aujourd’hui, la formation des jeunes générations est-elle différente ?

Les étudiants comme les entreprises sont très exigeants, ce qui nous convient bien. Hier, l’apprentissage était un choix par dépit, aujourd’hui, c’est le choix de prédilection. L’ADN des écoles, c’est de faire des entreprises un terrain d’exploration. Il n’y a pas de module enseigné à nos étudiants qui ne passe par une illustration sur des cas réels d’entreprises, qui viennent avec de vrais projets. Par ailleurs, que ce soit au sein de SmartCAMPUS by CCI ou de l’Esadd, nous n’avons pas de formateur salarié, car nous partons du principe que ces enseignants à demeure deviendraient vite caducs. Les formateurs sont tous des professionnels qui exercent, ou qui ont exercé, dans leur domaine d’enseignement, avec un diplôme équivalent au niveau dans lequel ils enseignent et une expérience probante en entreprise. Quant à nos collaborateurs pédagogiques, ce sont des professionnels qui, à un moment de leur carrière, ont travaillé en entreprise. Il est crucial de faire comprendre aux étudiants qu’une entreprise est une organisation avec des processus et des règles. Leur enseigner la posture professionnelle fait aussi partie de nos missions.

Qu’en est-il de la suite ?

La création d’une école n’est pas une chose évidente, notamment au regard des enjeux de certification, de référentiel de formation, de pédagogie ou même de gestion. Au-delà de la compétence métier, rapprocher le fonctionnement de SmartCAMPUS by CCI et de l’Esadd a été facilitant. Aujourd’hui, l’Esadd compte près de 140 étudiants et nous avons pour ambition d’ouvrir une annexe dans le Doubs à horizon 2025 afin de capter le public de Franche-Comté.

Les professionnels de demain sont formés aujourd’hui

« La CCI nous propose vraiment un accompagnement personnalisé. » Thomas Redon, 26 ans, élève de SmartCAMPUS by CCI.

ESADD & SmartCAMPUS By CCI : petites écoles des grandes ambitions

Du haut de ses 26 ans, Thomas Redon est étudiant au sein de SmartCAMPUS by CCI. « La CCI m’avait été conseillée et je suis vraiment satisfait de mon choix : elle nous propose vraiment un accompagnement personnalisé. Nous sommes de petites promotions d’étudiants, tous nos formateurs et le personnel de l’école nous connaissent. Il y a de l’échange et de la proximité, c’est agréable. » Cela fait cinq ans désormais que Thomas est apprenti chez WC LOC (loueur de sanitaires mobiles pour les chantiers de BTP et les événements). Il prépare actuellement un master ingénieur d’affaires chez SmartCAMPUS by CCI. L’alternance était une évidence pour ce jeune homme, qui avait connu le monde du travail dès la fin de son baccalauréat. « J’ai compris que, dans la vie, il fallait un bagage scolaire pour réussir. L’alternance a été le bon compromis, qui plus est dans le bâtiment, mon milieu de prédilection ». Depuis le début de son alternance, Thomas a acquis des compétences pour évoluer dans son entreprise : de la gestion de planning des équipes aux rendez-vous client jusqu’à la restitution finale, le jeune homme est pleinement satisfait de son cursus. Un fait marquant ? Il a travaillé avec les équipes marketing de WC LOC pour mettre en place et superviser un workshop pour les étudiants de l’Esadd, consistant en la création de visuels pour des coverings de toilettes mobiles. « Une belle expérience qui m’a permis de mieux comprendre la complémentarité de nos deux écoles et de mieux cerner les compétences des étudiants de l’Esadd pour une entreprise comme la mienne. »

« Nos enseignants sont compréhensifs et nous poussent pour réussir. » Yann Angevelle, 20 ans, élève de l’Esadd (Bachelor numérique).

ESADD & SmartCAMPUS By CCI : petites écoles des grandes ambitionsActuellement en bachelor numérique au sein de l’Esadd, Yann Angevelle a démarré sa formation initiale l’an dernier, à l’âge de 19 ans. « J’avais commencé mes études dans une autre formation, qui m’a déçu. Nous n’étions pas pris en compte par les professeurs, et le lieu de travail n’était vraiment pas adapté : tout l’inverse de l’Esadd, en fait ! ». En parallèle de ses études, Yann a la fibre entrepreneuriale. En septembre, il a lancé, avec un associé, une application de révision ludique de listes de mots, MemoCard.io. « Nous pourrions bénéficier d’aménagement de cours au sein de l’Esadd pour travailler sur notre entreprise, mais nos enseignants sont compréhensifs et surtout, ils nous accompagnent et nous poussent pour réussir. C’est appréciable de sentir que notre projet est sécurisé et pris en compte aussi par notre école. » Au-delà des enseignements dispensés, l’Esadd s’attache à l’épanouissement des étudiants et prend en compte leurs aspirations professionnelles pour les accompagner au mieux.

« L’entreprise m’a fait confiance, c’était un réel challenge et j’en suis fière. » Océane Pouchelet, 20 ans, élève de l’Esadd (Bachelor designer numérique).

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Elle est en troisième année de bachelor designer numérique au sein de l’Esadd. Océane Pouchelet a 20 ans et l’Esadd a été une évidence. « J’ai rencontré des représentants de l’école lors de journées portes ouvertes et cela été un coup de cœur tant dans l’échange humain qu’à la lecture du programme. » Océane cherchait une formation d’excellence dans le domaine du design digital, elle est comblée. « L’Esadd m’a permis de découvrir des univers que je pensais inaccessibles et m’a ouvert des portes que je ne soupçonnais pas. » L’alternance a toujours été dans les objectifs d’Océane. Mais en débutant au sein de la société Place des Médias, elle ne s’attendait pas à travailler sur le magazine officiel de l’élection de Miss France 2024 ! Au sein de son entreprise, Océane a réalisé un stage de trois mois, puis son alternance de troisième année. « L’entreprise m’a fait confiance, c’était un réel challenge et j’en suis fière ! »

esadd.frsmartcampusbycci.fr