Nos adhérents ont du talent

Rédigé le 20/09/2023
par Marc Perrin

L’échelon local est dorénavant celui des décisions structurantes et des initiatives qui font bouger les lignes. La CPME 21 en a bien conscience et organise depuis plusieurs mois des événements dédiés aux problématiques de demain, pour offrir à ses adhérents les clés et les contacts pour lancer une stratégie RSE qui leur ressemble. Réflexions d’avenir de deux adhérents CPME 21.

Pour Alexandra Vincent, l’engagement est un marqueur fort de différenciation. La commissaire aux comptes pose les bases : « S’engager en tant qu’entreprise, c’est promettre de mener son activité avec des valeurs fortes, du respect pour ses clients, pour ses salariés, pour ses partenaires économiques, pour l’environnement, pour l’avenir. » Plus que des mots, c’est une véritable stratégie qu’elle a tenu à mettre en place avec ses associés, mais aussi avec ses salariés. « Tout le monde doit participer à cette prise de conscience », continue-t-elle.

« Penser l’avenir, c’est avant tout réfléchir à l’empreinte que nous laisserons sur notre environnement local ». Alexandra Vincent, vice-présidente de la branche services de la CPME 21 et experte-comptable associée du cabinet audit gestion conseil.

Alexandra Vincent, vice-présidente de la branche services de la CPME 21 et experte-comptable associée du cabinet audit gestion conseil.

La proximité joue une part prépondérante dans ce dispositif. « Nous avons déjà réfléchi à ce que nous voulions comme place pour notre entreprise au sein de notre écosystème », enchaîne Alexandra Vincent. Vis-à-vis des clients du cabinet, la proximité est, depuis des années, un marqueur fort : il s’agit désormais d’en faire un élément de fierté et d’identité. En interne, la dynamique du cabinet AGC a déjà un nom : « PULSE » pour « Proximité, Utilité, Loyauté, Solidarité, Efficience ». « L’écrire, c’est faire le point et avoir une vision de ce que peut être notre avenir », argumente la professionnelle du chiffre. L’étape suivante, celle de la labellisation, est en cours de réflexion. L’experte-comptable anticipe déjà le futur de PULSE. « Pour porter nos valeurs encore plus loin, nous lançons régulièrement des analyses et des audits chez nos clients, car les paramètres extra-financiers sont très importants pour les entreprises. » L’enjeu : passer le mot et partager les bonnes idées, toujours au service du territoire.

Nous nourrir au quotidien, tel est le métier des agriculteurs et des agricultrices de Dijon Céréales. Alors que les habitudes de consommation évoluent et que le climat se transforme, Emmanuel Coignet souligne l’importance de nouvelles pratiques. « Comment produire mieux, comment fonctionner autrement en ayant toujours à l’esprit la nécessaire performance que nous nous devons d’entretenir pour répondre aux besoins des consommateurs ? », s’interroge le directeur des ressources humaines du groupe. Il continue en élargissant le spectre : « Comment gouverner la coopérative autrement, comment produire, consommer, recruter autrement ? ».

« Il ne s’agit plus de lutter contre le réchauffement climatique, mais bien de s’adapter à ses conséquences et de commencer à vivre autrement. » Emmanuel Coignet, directeur des ressources humaines du groupe Dijon Céréales.

Emmanuel Coignet, directeur des ressources humaines du groupe Dijon Céréales.

Donner du sens, c’est exactement ce qu’ont souhaité les agriculteurs de Dijon Céréales en demandant des actions claires, puissantes et surtout transversales, qui impliquent tous les maillons de la chaîne : les champs, évidemment, mais aussi la recherche et développement, la boulangerie, la distribution, la logistique… Même la politique RH est concernée : l’alternance a désormais un statut tout particulier au sein de la coopérative, qui voit là l’opportunité d’attirer de jeunes talents dans la durée. « Le long terme, c’est désormais la temporalité dans laquelle nous nous positionnons, confirme-t-il. L’adaptation au changement climatique, par une politique soutenue de R&D et d’innovation agricole, est nécessaire pour la suite. Le climat est déjà en train de changer. Les effets de ces transformations sur notre environnement sont trop avancés pour les annuler : il va falloir composer avec, à l’avenir. » Pour cela, Dijon Céréales opte pour le local, le circuit court et des valeurs de consommateurs responsables. L’Alliance BFC (alliance des coopératives agricoles de la région, à laquelle appartient Dijon Céréales) a ainsi développé une nouvelle marque : « Nous Autrement ». « Promouvoir l’agriculture de demain, ça passe aussi par la mise en avant du monde agricole, notamment avec l’aide des jeunes agriculteurs. L’avenir est aux nouvelles pratiques, plus responsables et plus ambitieuses », conclut Emmanuel Coignet.