En décembre dernier, le Tour de France de l’IA a fait une étape en Bourgogne-Franche-Comté, à la Maison des Entreprises de Dijon. Organisé par le MEDEF BFC, le syndicat Numeum, et soutenu par la French Tech BFC et le MEDEF 21, l’événement a réuni les entreprises du territoire et les élus de la région.
À l’heure où les transformations numériques s’accélèrent, les pratiques économiques se doivent d’être innovantes. L’intelligence artificielle s’inscrit ainsi comme l’un des leviers stratégiques incontournables des entreprises pour accroître leur productivité. « L’IA est un sujet fascinant et surtout fondamental pour nos entreprises, a précisé en ce sens Elisabeth Grenin, présidente du MEDEF BFC. L’IA n’est pas seulement une technologie, elle présente une révolution industrielle et transforme notre façon de travailler, de produire et de consommer en offrant des opportunités immenses. C’est un défi qu’il nous faut relever ensemble ».
Si la plupart parlent d’ailleurs d’intelligence artificielle, Jérome Richard, délégué général de Numeum BFC préfère quant à lui la notion d’intelligence augmentée, où le véritable enjeu est d’accompagner au changement et à l’inclusion de tous dans cette révolution.
Le Tour de France de l’IA a pris la forme de tables rondes constituées d’experts du secteur venus partager leur vision sur l’intégration et l’adoption de l’IA et de porte-parole institutionnels et politiques. « Nous avons décidé de lancer ce Tour de France de l’IA car face aux études, il est nécessaire de présenter les cas d’usages de l’IA. Ceci est rendu possible grâce aux remontées opérationnelles dans les régions, explique Fabrice le Saché, vice-président national du MEDEF. Il est impératif de comprendre comment l’IA est pensée, intégrée et vécue au sein du monde économique. Les postures défensives ou les réticences ne viennent pas de l’IA en elle-même, puisque nous avions les mêmes débats il y a quelques années face à la robotisation« . Selon le vice-président, pour que l’IA soit positivement intégrée comme facteur de productivité, il faut que l’énergie qu’elle demande soit décarbonée, peu onéreuse et disponible.
À ses propos, Isabelle Zablit-Schmitz, déléguée générale adjointe de Numeum France, ajoute l’importance de la création d’une réglementation européenne et d’un travail de simplification à mener pour devenir leader dans le domaine, face aux mastodontes de la Chine et des États-Unis. Les cas d’usages en région seront par la suite remontés à l’occasion du sommet mondial de l’IA qui se tiendra à Paris en février 2025, conférant à la France la stature d’une capitale mondiale de l’IA.
Texte : Aurélie Boudenia / Photographie : Axel Dechambre