Gautheron : Diamants Éternels

Rédigé le 14/06/2022
par Quentin Scavardo

Pendant une semaine, la bijouterie Gautheron a organisé une exposition exceptionnelle de diamants en provenance directe d’Anvers. L’occasion de revenir, avec Chantal Clerc, sa directrice, et avec Benoît Brauns, diamantaire et conférencier, sur cette pierre si mystérieuse qui suscite, depuis des générations, les rêves les plus grandioses.

Benoît Brauns possède ce regard scintillant caractéristique de ceux qui n’ont jamais cessé de s’émerveiller face à la beauté de leur métier. Quand il parle de diamant, aucun doute n’est possible : l’homme le fait avec le cœur. Il faut dire qu’il cumule 45 ans de métier en tant que diamantaire. Autrement dit, le diamant n’a plus aucun secret pour lui. Le temps d’une soirée organisée par la bijouterie Gautheron au cellier de Clairvaux, l’ex-consultant de la mythique maison De Beers a retracé la fabuleuse épopée de « la plus belle pierre que la Terre nous ait offerte ». Intarissable sur ce monde d’éternité, il a fait briller les yeux de chacun en expliquant comment, depuis 3,3 milliards d’années, le cristal de carbone a traversé les époques pour devenir aujourd’hui le symbole de l’élégance.

Par-delà la soirée conférence, une exposition exceptionnelle s’est tenue du 9 au 14 mai à la bijouterie Gautheron de Dijon. Chantal Clerc, la gérante des lieux, a mis en vitrine plus d’une centaine de diamants et autres pierres précieuses – pour une valeur de deux millions d’euros. « D’habitude, nous n’avons jamais ce type de collection en magasin. C’est quelque chose de tout à fait exceptionnel. L’objectif de cette exposition était d’offrir une part de rêve, mais aussi de mettre en avant des professionnels passionnés. » L’exposition avait en effet une visée pédagogique grâce à Benoît Brauns et au jeune gemmologue Arthur de Decker, venus présenter des pierres magnifiques de toutes les couleurs. « En voyant quelqu’un comme Arthur, on se rend compte qu’il n’y a pas d’âge pour s’intéresser à la beauté. Ce sont des produits de rêve, et tout le monde a le droit de rêver. »

Le saviez-vous ?

En 1477, Marie de Bourgogne fut la première à recevoir de Maximilien de Habsbourg une bague de mariage en diamant.

Mythe, magie et réalité

Coco Chanel disait : « Le luxe, ce n’est pas le contraire de la pauvreté, mais celui de la vulgarité ». Une phrase qui prend tout son sens quand on écoute Benoît Brauns. À Dijon, le diamantaire est venu lever quelques idées reçues et répondre aux questions sur le diamant. On apprit par exemple de lui que, tout comme pour l’iris de nos yeux, il n’existe tout simplement pas deux diamants identiques. « Les gens pensent aussi qu’un diamant porté en bijou perd de sa valeur. C’est faux ! Beaucoup de personnes pensent que le diamant est un placement spéculatif. Il faut plutôt le voir comme une valeur refuge dans le patrimoine familial, car c’est avant tout un bien synonyme d’amour et de transmission. »
Étymologiquement, « diamant » vient du grec « adamas », qui signifie « invincible ».

Le diamant naturel taillé est la pierre qui réfléchit le plus la lumière, ce qui lui donne sa brillance incomparable. C’est aussi la pierre la plus dure au monde – 140 fois plus que le saphir, 180 fois plus que l’émeraude. Il faut d’ailleurs plus d’un mois à un tailleur pour lui donner sa forme finale. Ses propriétés naturelles le rendent inaltérable, et donc éternel.