Les bonnes tables de Laurent Létourneaux

Rédigé le 14/03/2023
par Patrice Bouillot

Fondateur et dirigeant de Phénix Intérim, basé à Chalon-sur- Saône, Laurent Létourneaux est un spécialiste de l’emploi… et un vrai gourmand. Il confie à Décideur ses coups de cœur bistro- et gastronomiques !

Vingt-deux ans que dure l’aventure ! La création de Phénix Intérim remonte à mars 2000, et ce fut pour Laurent Létourneaux une petite revanche sur l’histoire. Il avait dû, l’année précédente, faire ses adieux à la PME de travail temporaire qui lui avait donné sa chance, en 1993, après qu’elle fut rachetée par un grand groupe du secteur. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la rupture avait été douloureuse. Mais Laurent Létourneaux est rené de ses cendres. Phénix Intérim, c’est aujourd’hui une dizaine d’agences – cinq en Saône-et-Loire, deux à Dijon, à une à Lyon et une à Dole –, 45 salariés permanents, 1 000 intérimaires gérés chaque jour et 55 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022. « Notre segment de marché est celui des ouvriers et techniciens qualifiés de l’industrie, du bâtiment et des travaux publics, explique Laurent Létourneaux. À Lyon, nous nous sommes également positionnés sur un marché de niche, celui des scaphandriers, avec une centaine de professionnels qui interviennent pour des missions sur les réseaux d’adduction d’eau, les stations d’épuration, le renflouage de bateaux ou l’inspection d’ouvrages d’art. » Sur un marché de l’emploi en tension, Phénix Intérim recherche en permanence des professionnels qualifiés, d’autant que, ces 18 derniers mois, 20 % de ses effectifs ont été recrutés par des entreprises, soit 400 à 500 intérimaires qui ont basculé du côté d’un CDI.

Administrateur de la Socamett, spécialiste de la garantie financière pour les entreprises du secteur de l’intérim, Laurent Létourneaux est aussi un homme de réseaux. Dès le début de sa carrière, il s’est engagé au sein du Prisme, le syndicat des entreprises de l’intérim. Adhérent du Medef depuis 2005, il a présidé le syndicat patronal en Saône-et-Loire entre 2016 et 2021 et en reste administrateur. « Une histoire de tempérament, glisse-t-il. Au collège, j’étais déjà délégué de classe ! » Le chef d’entreprise apprécie en tout cas le travail des chefs tout court. « Je suis un épicurien, qui aime la convivialité d’un bon repas, d’une bonne bouteille partagée avec des amis. » Ses goûts sont hétéroclites, il aime à peu près tout – sauf les choux de Bruxelles –, déguste avec bonheur les vins de Bourgogne mais ses derniers achats furent des flacons venus d’Espagne et d’Italie – l’Italie où il s’est rendu récemment, du côté d’Alba, pour dénicher truffes et barolo. Alors c’est avec plaisir que nous suivrons les conseils de Laurent Létourneaux, l’entrepreneur gourmand à qui nous avons demandé de nous confier ses bonnes adresses.

Son dernier coup de cœur : Cave et Cuisne / Fabienne Parra

« C’est l’amie d’un ami qui a ouvert ce petit restaurant, j’y suis allé sur ses conseils et j’ai adoré. » Associée à Ariane Koch, Fabienne Parra est en cuisine. Elle est la petite-fille d’un pâtissier chocolatier de Vienne (Isère), la fille des patrons de l’Ermitage Corton, la sœur d’un restaurateur beaunois et la mère de deux chefs, qui officient à Beaune et à Singapour… Sacrée famille, et une jolie table créée en mars 2022 qui va faire parler d’elle. « J’y ai dégusté un joli pigeon, des ris de veau excellents, et la carte de vins vaut le détour. »

1, cour du Wauxhall à Demigny 06 81 51 95 71 – www.cave-et-cuisine.eatbu.com

Son petit plaisir : Le Greuze / Yohann Chapuis

Laurent Létourneaux ne rechigne certainement pas à l’idée de faire un peu de route si c’est pour aller déjeuner ou dîner chez Yohann Chapuis, le chef étoilé du Greuze à Tournus. « Une très belle cuisine », qui lui donne même l’envie d’oser des plats pour lesquels il n’aurait pas forcément une attirance de prime abord, « mais ici on sait que c’est sans risque, car le chef sait sublimer tout ce qu’il a entre les mains ». Une grande table pour se laisser surprendre sans modération.

1, rue Thibaudet à Tournus – 03 85 51 13 52 – restaurant-greuze.fr

Son déjeuner rapide près du bureau : Le Terminus / Luc Filoe

La brasserie de l’hôtel Saint-Georges, juste en face de la gare de Chalon-sur-Saône, a le mérite de se trouver à deux pas de son bureau. « C’est notre cantine ! Parfait pour déjeuner rapidement, dans une ambiance de brasserie contemporaine et où le chef Luc Filoe propose des plats classiques et généreux. »

32, avenue Jean-Jaurès à Chalon-sur-Saône – 03 85 90 80 50 –le-saintgeorges.fr

Son adresse insolite : Miraflores / Carlos Camino

On quitte la Bourgogne, mais ce n’est pas loin : dans le quartier lyonnais des Brotteaux, le chef péruvien Carlos Camino fait dialoguer la cuisine de son pays avec celle de la France. « Le résultat est bluffant, c’est une invitation au voyage ! » Le menu est imposé, la cuisine ouverte et la table étoilée.

112, boulevard des Belges à Lyon 04 78 24 49 71 – restaurant-miraflores.com