Afterwork avec Christophe Beddeleem, restaurateur à Besançon

Rédigé le 11/01/2023
par Quentin Scavardo

Christophe Beddeleem n’a pas perdu son temps. En deux ans à peine, et trois adresses à son actif avec « Chez Elle et Lui », « Le Home Café » et Le Globe, il a réussi à se faire un nom à Besançon. Le temps d’une bière, il revient avec nous sur son arrivée ici et son intégration dans le monde des réseaux bisontins.

Décideur. Nous avons affaire à un amateur de bières belges à ce que je vois…

Christophe Beddeleem. En effet ! Je baigne dans la restauration depuis l’âge de 15 ans, depuis mes premières saisons en Belgique. Le choix de la bière belge n’est pas un hasard, c’est un choix d’héritage. Si tu regardes au-dessus du bar, tu peux retrouver de la Chimay, de la Duvel, de la Chouffe, de la Paix Dieu… Je ne suis pas chauvin, mais j’avoue qu’il n’y a presque que des bières belges ici. Ces derniers temps, nous avons d’ailleurs remarqué que les clients se faisaient autant plaisir avec une bonne bière qu’avec un bon vin.

Ce chauvinisme, on le retrouve aussi pour Besançon maintenant que tu es bien installé ?

Besançon est une ville à taille humaine, une ville qui bouge, à la fois cosmopolite et hétéroclite. Nous sommes arrivés ici en 2020 avec ma femme et on aime beaucoup l’endroit. Quand j’ai vendu ma dernière affaire à Morteau (La Patte d’Ours, restaurant franco-canadien), où j’ai exercé depuis plus de vingt ans, l’agence qui m’a piloté m’a proposé un poste à Besançon. C’était dans ce restaurant, Chez Elle (devenu Chez Elle et Lui), et j’ai tout de suite craqué. C’était une adresse ouverte du lundi au vendredi et il y avait tout le temps du monde. Et moi, j’aime bien les affaires où il y a du monde, donc j’étais dans mon élément. Quand je suis parti du Haut-Doubs, tout le monde m’a dit que j’allais pleurer en arrivant ici. Bien au contraire, tout va très bien, les gens vivent, les gens consomment. La clientèle est très diverse et c’est ce qui fait son charme.

Tu t’es tellement plu ici que tu as évolué très vite en faisant l’acquisition de trois adresses.

Oui, c’est un concours de circonstances qui fait que l’une de mes serveuses, Charlène, souhaitait évoluer et créer son premier poste. J’ai pu lui apporter mon aide et nous nous sommes associés en reprenant une petite brasserie au centre-ville qui s’appelle Le Home Café au mois de mai 2021. Mon épouse étant aussi de la partie, elle souhaitait aussi avoir son propre poste. Nous avons encore trouvé mieux, puisque nous avons repris Le Globe juste à côté du palais de justice. C’est une institution, nous fêtons les 100 ans de l’adresse en 2024 ! Qui ne connaît pas le Globe à Besançon ? On tourne actuellement de 7 heures à 17 heures du lundi au vendredi, c’est-à-dire que les équipes ont toutes leurs soirées et leurs week-ends, ce qui est très rare en restauration.

Afterwork avec Christophe Beddeleem, restaurateur à Besançon

Ces trois adresses sont des lieux stratégiques dans Besançon, où se retrouvent les décideurs le midi ou à l’heure de l’afterwork.

Les collaborateurs de Chopard Automobile, juste à côté, sont par exemple devenus nos plus gros clients de Chez Elle et Lui. Ils viennent presque tous les jours. Il y a aussi Audemars Piguet en face, Breitling Services juste à côté, tous les instituts de recherche, les facs… Si vous étiez venus à midi, vous auriez pu voir l’ambiance chaleureuse et conviviale qui règne ici ! Nous avons le vent en poupe, alors nous en profitons.

Et sinon, Besançon, c’est un bon endroit pour « réseauter » ?

Bonne question ! Dans le Haut-Doubs, je connaissais du monde parce que j’étais impliqué depuis 25 ans dans le milieu sportif, associatif et dans les réseaux de commerçants. Mais quand je suis arrivé ici, je ne connaissais personne. Je me suis tout de suite dit qu’il fallait que je passe la seconde pour augmenter mon réseau. Un collègue est venu me voir en me disant : « Écoute Christophe, je suis dans un BNI, il y a une personne par sphère professionnelle et le milieu de la restauration va être vacant. Est-ce que tu ne voudrais pas nous rejoindre ? ». J’ai fait une première rencontre, une deuxième, et, à la troisième, j’ai adhéré. La politique dans ce BNI, c’est « qui donne reçoit ». Dès que des membres ont un rendez-vous avec des clients ou des collègues, ils jouent le jeu et viennent manger chez moi. Je dois bien l’avouer, je n’ai jamais autant réseauté depuis que je suis à Besançon.

On est d’accord, entre nous, le meilleur moyen de faire des belles rencontres reste autour d’une table !

Totalement ! Autour d’un bon verre, d’une bonne bière et d’un bon repas. C’est naturel, humain et convivial. On allie l’utile à l’agréable. Nous organisons, chaque premier jeudi du mois, des apéros entrepreneurs et cela permet d’agrandir encore plus notre réseau dans une bonne ambiance. « Réseauter » n’a jamais eu une connotation péjorative pour moi. À BNI Besançon Business, nous devons ramener deux invités par semaine. Sans aucune vantardise, je suis l’un des plus gros rabatteurs, car j’adore faire découvrir ce monde des réseaux.

Pour finir, c’est quoi ta définition du décideur ?

Tout simplement quelqu’un qui prend les bonnes décisions dans le bon sens, mais qui fait aussi marcher l’activité économique du territoire.

Afterwork avec Christophe Beddeleem, restaurateur à Besançon

Il a bu : une Bush blonde
Le journaliste a bu : une Silly Rousse
Où : dans son restaurant Chez Elle et Lui à Besançon