Après avoir présidé pendant huit ans la CCI Côte-d’Or, Xavier Mirepoix continue sa route, dans l’univers de l’apprentissage. Nouveau président de l’École des métiers Dijon métropole, il entend bien faire perdurer l’excellence de cet établissement.
Trop longtemps considéré comme le parent pauvre de la formation, l’apprentissage a aujourd’hui retrouvé ses lettres de noblesse. « Nous avons mis du temps en France, mais nous avons enfin compris qu’il s’agissait d’une voie d’excellence« , avoue bien volontiers Xavier Mirepoix, nouvellement président de l’École des métiers Dijon métropole. Après avoir travaillé pendant dix ans dans l’industrie, vingt-cinq ans dans l’assurance, huit ans en tant que président de la chambre de commerce et d’industrie de Côte-d’Or – dont il a permis la fusion avec celle de Saône-et-Loire –, il ne pouvait constituer meilleur profil pour assurer la présidence de cet établissement. « Fin 2021, Geoffroy Secula, président de la CPME Côte-d’Or, m’a demandé si je souhaitais succéder à Christophe Le Mesnil à ce poste. Après un temps de réflexion, j’ai accepté pour deux raisons majeures : premièrement, parce que je ne me voyais pas arrêter de travailler – j’ai besoin de cela pour vivre, ça me maintient jeune ! Ensuite, parce que l’apprentissage est un domaine qui m’a toujours passionné et qui est selon moi un enjeu d’avenir. » Changement de regard, retour à l’essentiel après la crise sanitaire, hausse de la qualité des formations… le fait est que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis quelques années, l’alternance a le vent en poupe. « Quand je suis arrivé en 2013 à la CCI, il y avait 350.000 apprentis en France. En 2021, il y en avait 720 000 et on en annonce 1 million en 2024. »
Réciprocité
Pour l’accompagner dans sa tâche, Xavier Mirepoix pourra compter sur Séverine Delidais – elle aussi venue tout droit de la CCI – en tant que directrice de l’établissement. Elle succédera à ce poste à Christine Fréquelin. « Cet établissement est un carrefour où se rencontrent les jeunes, les entreprises, les savoirs. Avec cette nouvelle équipe, notre objectif est de nouer encore plus de contacts et d’être au plus proche des entreprises. » Ici, nombre de personnalités reconnues dans la région se sont succédé : la fleuriste Isabelle Minini, les chefs Angelo Ferigno et Guillaume Royer, le meilleur apprenti de France Florent Colombo… « L’une des plus belles réussites de cette école, ce sont tous ces anciens apprentis qui se sont formés chez un maître et qui sont devenus entrepreneurs et embauchent des étudiants à leur tour. » Une boucle bien bouclée.
De grands projets à venir
Avec 1.400 apprentis, 140 salariés et 14 formations allant de l’alimentation à l’hôtellerie-restauration en passant par l’optique, la fleuristerie, la coiffure, la couture ou encore l’automobile, l’école est le premier centre de formation d’apprentis de Bourgogne-Franche-Comté. Une dynamique que l’école doit en partie au précédent directeur, Alain Tomczak, et au changement de nom qu’il a opéré en 2018 quand le CFA La Noue est devenu l’École des métiers Dijon métropole. Dans son sillage, Xavier Mirepoix entend bien poursuivre ce développement. Et les projets vont bon train. À peine élu, le nouveau président a signé une convention avec Renault Dijon – Groupe Guillot. Un partenariat qui vient s’ajouter à ceux déjà signés avec Norauto, Schiever, Colruyt ou encore Lapierre Bikes. « La pérennité de l’école passe avant tout par le développement de ses partenariats avec le monde économique. Les entreprises de la filière automobile se développent dans un contexte de mutation technologique extrêmement rapide et il faut donc former les jeunes d’aujourd’hui à ces évolutions et aux voitures de demain. Pour cela, j’ai nommé Lino Freitas, du garage Renault de Quetigny, en tant que vice-président chargé de la formation automobile. Notre objectif est de réaliser une nouvelle extension pour permettre aux élèves de se former notamment sur des véhicules électriques. »
« Nous avons mis du temps, en France mais nous avons enfin compris que l’apprentissage était une voix d’excellence. »
Autre évolution majeure : le pôle alimentaire, qui opère lui aussi sa mutation depuis 2021 avec un investissement de 15 millions d’euros. Il comprendra de nouvelles cuisines équipées de technologies de pointe, une salle de restauration, une brasserie, une boucherie et une boulangerie modernisées, un espace charcutier-traiteur, un pôle pâtisserie, glacerie et chocolaterie. Des projets qui ont de quoi mettre l’eau à la bouche.
École des métiers Dijon métropole
1, chemin de la Noue à Longvic
www.ecoledesmetiers.fr
03 80 68 48 80