Vous connaissiez l’homme qui veille à la bonne marche de DB Auto, ce groupe indépendant qui distribue les marques à succès tels que Seat, Cupra, Skoda, Hyundai ou encore Lotus. Mais avez-vous idée de l’autre vie de Quentin Bassora ? Celle qui l’emmène à enfiler un autre costume, celui de team principal et d’ingénieur dans des championnats d’endurance internationaux.
Dans la famille DB Auto, je demande la carte écurie de course : DB Autosport. « C’est notre branche sportive, qui fait rouler cette année deux prototypes Nova en Ultimate Cup Series ». Un championnat relevé, avec des voitures du type Le Mans, qui emmène notre homme aux quatre coins de l’Europe. « C’est mon père [ndlr: Daniel Bassora, qui fut notamment champion de France tourisme de course de côte il y a pile 20 ans en 2002] qui m’a donné le virus. C’est notre passion. » Si les yeux brillent, le ton reste calme. Pas le genre de ce garçon de seulement 29 ans, toujours tiré à quatre épingle, d’en faire des tonnes. Tel père, tel fils… Team principal et ingénieur de piste, Quentin Bassora pilote aussi, pour son plus grand plaisir, sur certaines courses, comme cette année à Misano en Italie.
Un sacré défi pour celui qui commence à avoir du recul et un joli bagage dans le monde fermé du sport automobile. Il faut dire qu’il a été à bonne école. Son père, on l’a dit, mais aussi une formation du plus haut niveau via la prestigieuse École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile (Estaca). En tant que team principal, il se doit de veiller au bon fonctionnement de l’écurie, qui peut être composée par près de 20 personnes pendant un week-end de course. Mais une fois les chronos sortis, il doit, en plus, se muer en ingénieur de piste, affiner les réglages ou encore mettre en place les stratégies de course, si importantes en course d’endurance.
Un art qui se partage
Au-delà de la passion, ce qui mue notre homme reste la performance. On ne se refait pas. « Mon plus beau souvenir reste le podium que nous avons accroché lors de l’édition 2018 du Road to Le Mans », la course d’ouverture des célèbres 24 Heures. Une réussite sportive qui permet à DB Autosport d’attirer des pilotes aussi prestigieux que le suisse Mathias Bèche, qui a gagné Le Mans en 2014 en LMP2 avec le team Rebellion. Si le monde du sport automobile est parfois considéré comme un peu bling bling et paillette, Quentin le voit comme « une école de l’humilité ».
« Il est très difficile de tout aligner pour faire de bons résultats. Il faut les hommes, le bon package sur l’auto, les pilotes, un brin de réussite… Mais c’est notre soupape de détente. » Une passion qui ruisselle tout naturellement sur le reste de l’activité, notamment avec Lotus. « L’écurie permet de partager cette passion avec nos clients, notamment à travers des Track Days où nous les accompagnons pour leur apprendre les bases du pilotage. » Bien au-delà d’un plaisir égoïste, un art qui se partage.